La France vote une résolution en faveur d’un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins.
Nous connaissons mieux la surface de la Lune que le fond de l’océan. Pourtant les ressources minérales de l’océan profond suscitent déjà la convoitise des États et des industriels. Mais la communauté scientifique alerte sur les impacts de l’exploitation minière sur le milieu et les espèces vulnérables qui peuplent les abysses.
Alors que des négociations sont en cours au sein de l’AIFM – Autorité internationale des fonds marins – pour ouvrir la voie à de futures licences d’exploitation, La France qui possède le deuxième domaine maritime mondial, derrière les États-Unis s’engage pour la protection de l’océan profond. Avec l’ambition de devenir un leader de la protection des fonds marins, l’Assemblée nationale veut montrer l’exemple en soutenant l’instauration d’un moratoire sur l’exploitation minière et votant l’interdiction de l’exploitation minière des fonds marins dans les eaux relevant de sa juridiction.
Par contre accroitre nos connaissances sur les abysses est essentiel et l’exploration des grands fonds doit pouvoir nous permettre de mieux comprendre ces milieux extrêmes.
« Ce faisant, nous agirions non pas seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour l’intérêt planétaire. (…) Si on endommage la capacité de l’océan à capter du carbone, on n’a plus aucune chance de gagner la bataille pour le climat », déclare M. Nicolas Thierry, qui porte la résolution devant l’Assemblée nationale le 17 janvier 2023.
Les Palaos, les îles Fidji, les États fédérés de Micronésie, le Samoa, la Nouvelle-Zélande, le Costa Rica, le Chili, l’Espagne, le Panama, l’Équateur et l’Allemagne soutiennent également le moratoire.
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Crédit photos : Shreib-Engel-Pixabay