UNOC 2mn
Année de la mer
L’ONU fixe un cap pour l’avenir des océans avec une déclaration politique majeure
Adoptée à Nice par 162 pays, la déclaration “Notre Océan, Notre Avenir” engage la planète pour la protection des océans à l’horizon 2030.
L’un des enjeux centraux de la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), organisée à Nice en juin 2025, était la rédaction et l’adoption d’une déclaration politique commune pour l’avenir des océans. Ce texte, intitulé “Notre Océan, Notre Avenir : unis pour une action urgente” a été officiellement adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies le 30 juin 2025.
Votée par 162 pays sur 193 (seuls les États-Unis ont voté contre), cette déclaration fait suite à une mobilisation internationale inédite : plus de 12 000 délégués et 64 chefs d’État ou de gouvernement s’étaient réunis à Nice pour défendre la cause des océans.
Ce texte marque une étape diplomatique majeure dans la gouvernance internationale des océans.
Protéger l’océan, c’est protéger notre avenir
La déclaration vise à renforcer la protection des océans, essentiels à la vie sur Terre mais considérablement fragilisés par la pollution, la surpêche et le dérèglement climatique.
Parmi les objectifs affichés : développer les aires marines protégées, lutter contre la pollution plastique et préserver la biodiversité marine. Si ce texte n’a pas la force juridique d’un traité - comme c'est le cas des conventions lors d’une COP – il marque toutefois un engagement politique fort de la communauté internationale.
Certains pays, comme la Russie, l’Iran ou l’Argentine, ont exprimé des réserves sur certains passages, mais sans remettre en cause l’esprit d’ensemble. Ce large consensus traduit une prise de conscience mondiale. Comme l’a souligné Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU : “L’océan qu’ont connu nos ancêtres, qui regorgeait de vie et de diversité, peut être davantage qu’une légende et devenir notre héritage.”
Des paroles aux actes pour l’avenir de l’océan
Cette déclaration, désormais officielle, fixe un objectif central : protéger 30 % des océans d’ici 2030, alors qu’aujourd’hui moins de 10 % sont vraiment protégés. Même si ce texte n’oblige pas légalement les pays à agir, il envoie un message fort et encourage les gouvernements à prendre des mesures concrètes. L’enjeu, désormais, est de transformer ces promesses en actions réelles, pour que les océans continuent de nous fournir des ressources et un climat stable, aujourd’hui comme pour les générations futures.
Photo : L’hémicycle des Nations unies, à New York (Etats-Unis) - Crédit photo : UN Photo/Manuel Elías