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Le Portugal va interdire l’exploitation minière de ses grands fonds marins
Le Parlement portugais a adopté un moratoire visant à interdire l’exploitation minière de ses fonds marins dans ses eaux territoriales jusqu’en 2050.
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Le Parlement portugais a adopté un moratoire visant à interdire l’exploitation minière de ses fonds marins jusqu’en 2050. Cette première décision servira de base à l’élaboration d’un texte qui inscrira dans la loi l’interdiction de cette pratique.
Le Portugal souhaite ainsi préserver les ressources potentiellement présentes dans sa zone économique exclusive appartenant à ses eaux territoriales, autour de l’archipel portugais des Açores.
En janvier 2023 en France, l'Assemblée nationale votait en faveur d’un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins. Fin 2024, la Norvège a renoncé à la prospection minière de ses eaux territoriales arctiques.
L’avenir des grands fonds marins toujours en discussion
Les grands fonds marins qui sont situés en haute mer, dans les eaux internationales sont quant à eux administrés par l’AIFM – Autorité internationale des fonds marins – une agence des Nations Unies existant depuis 1994.
Les grands fonds marins font l’objet de convoitise à l’échelle mondiale de la part de certains États ou entreprises privées qui envisagent d’exploiter les ressources minières pour répondre aux besoins de nouvelles technologies dans le contexte de la transition énergétique.
Des discussions ont été entamées depuis plusieurs années au sein de l’AIFM pour décider de l’autorisation ou non de l’exploitation des ressources minières. Les négociations autour d’un code minier sont toujours en cours et opposent des partisans à une exploitation rapide des grands fonds et les tenants d’un moratoire s’appuyant sur les scientifiques qui alertent sur les conséquences d’une activité minière sur la biodiversité et sur le rôle de l’océan comme régulateur du climat.
Crédit photo : Ifremer