à Nausicaá la chasse aux œufs c’est toute l’année

Publié le 19 avril 2021

Saviez-vous qu’à Nausicaá la chasse aux œufs c’est toute l’année ?

Mise à jour le 28 mars 2023

Banc d’harengules écailleux (appelés aussi sardines caillées) dans le bassin de la haute mer

Nausicaá développe l’élevage des espèces du grand bassin de la haute mer

Que d’œufs dans le grand bassin ! Parmi les 52 espèces qui évoluent dans le grand bassin de la haute mer, beaucoup se reproduisent et ce sont des milliers d’œufs qui sont pondus !

Une belle opportunité pour l’équipe des soigneurs de Nausicaá de récupérer ces œufs pour pouvoir élever ces différentes espèces.

Le collecteur d’œufs mis en place dans le grand bassin permet de quantifier et d’identifier les espèces qui se reproduisent et dans un premier temps les œufs sont confiés à l’équipe du projet Copefish qui se charge d’incuber les œufs et de produire l’alimentation la mieux adaptée à leur bouche et leurs besoins nutritionnels.

Au stade de l’incubation, il est impossible de distinguer les espèces mais cela devient réalisable lorsque les larves deviennent des alevins. C’est ainsi qu’ont pu être identifiés 100 larves de sélènes royales (Selene vomer) mais aussides poissons chauves-souris (Platax orbicularis), des sardines caillées (Harengula clupeola), des gorettes (Haemulon sp) et des pompaneaux guatie (Trachinotus goodei) mais aussi des carangues royales (Gnathanodon speciosus) ou encore des vivaneaux à raies bleues (Lutjanus kasmira).

D’ailleurs certaines sélènes nées à Nausicaá partiront rejoindre d’autres établissements, illustration de la coopération et des échanges entre aquariums. Dans le grand bassin de la haute mer ce sont 600 sélènes géniteurs potentiels qui y évoluent.

L’importance d’une nourriture adaptée

Pour que les larves grandissent, il faut produire une nourriture adaptée et ce sont des copépodes, petits crustacés planctoniques qui servent de nourriture aux larves de poissons, ici à Nausicaá comme dans le milieu marin.

La réussite de ces élevages larvaires tient à l’intégration dans leur régime alimentaire de la bonne quantité de copépodes au bon moment. Le mélange des espèces à ce stade pose la question de la prédation et de la compétition entre espèces ; il s’agit alors d’adapter les protocoles pour pouvoir élever plusieurs espèces en même temps. Challenge relevé par l’équipe Copefish pour des résultats encourageants.