Projet européen

SUMARiS

Gérer durablement les stocks de raies, dans la manche et la mer du Nord.

Le saviez-vous ? On croise plus de 10 espèces de raies sur les fonds marins de la Manche et de la mer du Nord. Aujourd’hui, la pêche de ces poissons est gérée au niveau européen par une réglementation qui ne prend pas en compte les différences d’une espèce à l’autre !

Le projet

En gérant de la même façon des espèces dont l’exploitation et l’état de la ressource sont très différents, la réglementation ne peut pas s’adapter à la situation réelle de chaque stock.

Actuellement, les données scientifiques ne sont pas encore suffisantes pour envisager des mesures de gestion propres à chaque espèce. Pourtant, les pêcheurs, conscients de ces freins, souhaitent améliorer la réglementation et leurs techniques afin d’éviter la surpêche et de faciliter la remise à l’eau des espèces de raie les plus vulnérables.

Alors, comment y parvenir ? Pour répondre à cette question, les pêcheurs de Manche et mer du Nord ont initié un projet collaboratif. L’idée ? Mobiliser tous les acteurs concernés, à l’échelle européenne. Une vraie première !

Son objectif ? Proposer des solutions au service d’une gestion durable et transfrontalière pour les stocks de raies en Manche et mer du Nord.

Les discussions entre pêcheurs et scientifiques sur l’amélioration de la réglementation ont donné deux propositions concrètes :

  •     Envisager une nouvelle taille minimum de débarquement adaptée à chaque espèce.
  •     Modifier la méthode de répartition des quotas afin de trouver un équilibre durable entre l’économie et la préservation de la ressource maritime.

Le rôle de Nausicaá

Dans le cadre du projet SUMARiS, Nausicaá a apporté toute son expertise sur le développement des raies et sa connaissance des différentes espèces.

Le service Aquariologie a étudié les étapes clés de la vie de ces espèces : reproduction, fécondité et stades de développement des œufs, ceci afin de contribuer à l’amélioration des connaissances biologiques sur les raies de Manche et mer du Nord et de contribuer à une gestion durable des ressources marines en Manche et mer du Nord.

L’expertise de Nausicaá a été sollicitée à plusieurs niveaux :

  • Le projet a mobilisé le service aquariologie de Nausicaá pour étudier le comportement des raies et leur survie après avoir été pêchées.
  • L’expertise de Nausicaá s’est concrétisée par la production de contenus destinés à permettre l’identification des espèces de raies présentes sur nos côtes. Un guide d’identification et un jeu éducatif ont été proposés au public.
  • Nausicaá a également mis en relation les scientifiques et les pêcheurs, tous acteurs impliqués sur ce sujet.

Grâce à ces observations et en coordination avec les différents partenaires scientifiques, des propositions techniques ont pu être faites afin d’envisager une évolution de la réglementation européenne.

Le projet SUMARiS a reçu un financement du programme INTERREG 2 Mers 2014-2020 cofinancé par le Fonds européen de développement régional dans le cadre du contrat de subvention n° 2S03-024.

raie bouclée
 

Les raies sont importantes pour la biodiversité, pour l'écosystème et nous ne pourrrions pas nous en passer.

William Lart, Seafish

Acteurs de la conservation, chercheuse, chercheur halieutique, pêcheur et pêcherie partagent leur parole d'expert sur l'importance des raies et l'équilibre à trouver entre la préservation et l'exploitation de la ressource marine.

En savoir plus

mieux connaitre les espèces de raies

Pour envisager une gestion durable adaptée à chaque espèce de raie en Manche et mer du Nord, la première étape reste tout simplement de mieux les comprendre. Durant ces trois ans, de nombreuses études ont été menées pour améliorer les connaissances sur la biologie et la ressource de ces espèces. État des stocks, cycle de vie, distribution spatiale, taux de survie après capture, etc. autant de sujets qui ont été abordés par les partenaires.

A travers de nombreux outils de communication, les partenaires du projet ont sensibilisé et formé les professionnels et le grand public à l’identification de ces espèces. C’est un grand pas vers des futures données de qualité !

Et vous, savez-vous les reconnaitre ?

Guide d'identification des raies

Pour envisager une gestion durable adaptée à chaque espèce de raie en Manche et mer du Nord, la première étape est de mieux les connaitre.

Cocotte en papier

Posez-vous toutes les questions pour reconnaître les différentes espèces de raies :

vous aurez toutes les RAIE-PONSES !

Les partenaires

Qu'est-ce que le projet SUMARiS ?

Le saviez-vous ?

Plus de 10 espèces de raies vivent dans les eaux de Manche et de Mer du Nord.

Aujourd’hui, la pêche de ces poissons est gérée au niveau européen par un seul et même TAC (Totaux admissibles de captures), sans distinction d’espèce !

Qu’est-ce que ça change ?

En gérant de la même façon des espèces dont l’exploitation et la ressource sont très différentes, la réglementation ne peut pas s’adapter à l’état réel de chaque stock.

Le problème ? Les données scientifiques ne sont pas encore suffisantes pour envisager des mesures de gestion à chaque espèce.

Pourtant, les pêcheurs souhaitent améliorer la réglementation et leurs techniques de pêche afin d’éviter la surpêche et de faciliter la remise à l’eau des espèces de raie considérées comme vulnérables.

Alors, comment y parvenir ?

Pour répondre à cette question, les pêcheurs de Manche et Mer du Nord ont initié un projet collaboratif. L’idée ? Mobiliser tous les acteurs concernés à l’échelle européenne. Une vraie première !

C’est le projet SUMARIS. Son objectif ? Proposer des solutions au service d’une gestion durable et transfrontalière pour les stocks de raies en Manche et Mer du Nord.

Première étape : Mieux connaître les différentes espèces. Pour cela, une base de données sur les raies a été mise en place et complétée. Cycle de reproduction, détermination de leur âge ou encore distribution géographique des différentes espèces : de nombreuses données ont été collectées. C’est un grand pas vers une gestion durable.

Etape 2 : Diffuser ces infos. Grâce à la création de nombreux outils de sensibilisation et de formation, de plus en plus de personnes sont maintenant capables d’identifier les raies de la Manche et Mer de Nord. Avec à la clé, de futures données de qualité !

Etape 3 : estimer le taux de survie des raies après leur remise à l’eau. D’abord sur les bateaux, avec tri, échantillonnage et estimation de leur vitalité grâce à la méthode RAMP. Puis, pour certaines d’entre-elles, direction des bassins à terre pour une surveillance accrue durant 3 semaines.

Dernière étape : Rassembler la filière du pêcheur aux scientifiques, pour discuter de pistes d’amélioration de la réglementation. Le résultat ? Deux propositions concrètes.

Proposition 1 : Envisager une nouvelle taille minimale de débarquement adaptée à chaque espèce.

Proposition 2 : Modifier la méthode de répartition des quotas afin de trouver un équilibre durable entre l’économie et la préservation des ressources maritimes.

Et la suite ? L’aventure continue pour les acteurs européens du projet SUMARIS. Avec un seul but : continuer à enrichir les connaissances afin d’être en mesure d’améliorer la gestion de ces espèces à l’échelle européenne.