Le lézard à collerette est le seul représentant du genre Chlamydosaurus.
Sa coloration peut varier suivant son lieu de vie. Son corps peut être gris, marron ou brun orangé. Le bas de sa collerette peut être orange, jaune, noir ou gris. Sa queue représente les deux tiers de la longueur totale de son corps.
Le lézard à collerette est doté d’un organe olfactif appelé organe de Jacobson. Cette particularité lui permet de percevoir les différentes odeurs de son environnement.
Ce lézard doit son nom à sa collerette colorée, appelée « chlamyde » dont le diamètre peut dépasser les 30 cm. En temps normal, cette collerette est collée à sa nuque et forme une sorte de cape. Il semblerait que cette dernière soit richement vascularisée et qu’elle joue un rôle dans la régulation de sa température corporelle.
Le lézard à collerette est également surnommé « le dragon d’Australie ». Et pour cause !
Lorsqu’il se sent menacé, il déploie sa collerette, ouvre sa gueule en grand et se dresse sur ses pattes arrières pour intimider l’adversaire. Il peut alors émettre des sifflements, frapper le sol avec sa queue et même foncer sur son ennemi. Il s’agit en fait d’un coup de bluff pour paraître dangereux : ce lézard d’Australie est en réalité craintif et inoffensif.
Le lézard à collerette préférera toujours la fuite à l’affrontement. S’il ne parvient pas à impressionner son adversaire, il changera de méthode et s’enfuira en se dressant sur ses pattes postérieures et il utilisera sa queue comme « stabilisateur ». Ce lézard est très agile et très rapide.
Le lézard à collerette est parfois difficile à repérer : comme les écureuils, il se tient caché en tournant autour des troncs d’arbre afin de ne pas se trouver dans le champ de vision de son potentiel prédateur.
Parmi les prédateurs naturels de ce lézard, on compte le python morelia, le dingo, les varans et les chats sauvages. Ces derniers sont de plus en plus nombreux en Australie et menacent son existence. Le déboisement et la pollution liée aux activités humaines sont également responsables du déclin de sa population.
Le réalisateur Steven Spielberg s’est inspiré de ce lézard et de sa technique d’intimidation pour créer un de ses dinosaures, le Dilophosaurus pour Jurassic Park.
Cette espèce est ovipare. La reproduction a lieu pendant la saison des pluies. La femelle pond une douzaine d’œufs qu’elle enfouit dans le sol pour les protéger des prédateurs. La période d’incubation dure environ 70 jours.
Le lézard à collerette a rejoint l’espace Histoires d’îles dans l’exposition Des Rivages et des Hommes.
Crédit photos : Efraimstochter-Pixabay, Matt-min