L’avez-vous remarqué au cours de votre visite de Nausicaá ?
Avec son appendice frontal qui lui vaut le nom de nason licorne, ce poisson tropical au nom latin Naso annulatus se repère facilement dans le lagon tropical de l’exposition Des Rivages et des Hommes.
Il fait partie de la famille des poissons chirurgiens, les Acanthuridés comme le poisson chirurgien bleu (la Dory de Nemo) ou le chirurgien jaune.
Ce poisson se caractérise par la présence d’épines coupantes comme des scalpels à la base de sa nageoire caudale. Recouvertes d’un mucus toxique, ces épines sont des armes de défense que le poisson utilise en cas d’attaque. Il n’est cependant pas dangereux pour l’être humain.
Consommé par l’humain il peut être impliqué dans des cas de ciguatera à cause de son régime alimentaire et provoquer une intoxication pouvant être mortelle chez l’être humain.
Avec un corps fin de forme ovoïdale le nason licorne arbore une robe gris-brun à gris clair avec des lignes verticales qui peuvent se transformer en taches dorsales et ventrales. Peu de différences entre les mâles et les femelles, le mâle est simplement un peu plus gros et les épines caudales plus grandes.
La corne qui distingue le nason des autres poissons chirurgiens se développe d’abord sous la forme d’une bosse sur le front des jeunes lorsqu’ils ont atteint une taille de 10 cm.
Heureusement pour eux !
Car les jeunes broutent les algues qui se trouvent sur le fond et seraient gênés par cet appendice. A l’âge adulte c’est-à-dire lorsque le poisson atteint la taille de 20 cm, le nason se nourrit de zooplancton en pleine eau. La taille de la maturité sexuelle est de 25 cm.
Le saviez-vous ? En broutant les algues qui pourraient étouffer les coraux, les poissons-chirurgiens ont un rôle essentiel dans l’équilibre des récifs tropicaux.
Il vit environ 20 ans comme les autres Acanthuridés, le maximum est 25 ans.
On le rencontre dans la zone indopacifique ; il est le nason le plus représentatif sur la Grande Barrière de Corail et dans l’océan Indien central.
Le nason licorne est classé préoccupation mineure par l’UICN parce qu’il n’y a pas de menace majeure connue pour cette espèce. Cependant, la dégradation des récifs coralliens qui est l’habitat principal du nason peut avoir des conséquences sur sa population.
Crédit photos : Dominique Mallevoy, Louise Merlier
