Le gobie jaune

Au cœur de l’exposition Des Rivages et des Hommes à Nausicaá se trouve un espace où se cachent quelques-uns des plus beaux poissons tropicaux : la Jungle de Corail.

Parmi eux, un petit poisson qui ne dépasse pas les 4 cm : le gobie jaune.

Poisson commun et répandu dans la zone indopacifique, le gobie jaune vit en association avec le corail Acropora dans les lagons coralliens. Il reste autour des branches de corail et se pose parfois sur elles. En période de reproduction, les femelles déposent leurs ovules sur le corail qui sont ensuite fécondés par les mâles. Les œufs éclosent 3 à 4 jours plus tard.

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Le gobie jaune est ovipare, c’est-à-dire qu’il pond des œufs.

Le saviez-vous ? Le gobie jaune est hermaphrodite protogyne comme le poisson-clown. Cela signifie que le gobie jaune peut changer de sexe et passer de mâle à femelle. Le gobie jaune présente un hermaphrodisme bidirectionnel, c’est-à-dire que le changement de sexe se fait quand cela est nécessaire. Étonnant, non ?

Cela signifie qu’en présence de deux gobies femelles, la plus grande devient mâle et qu’en présence de deux gobies mâles, le plus petit devient femelle.

Vivant en petits groupes de 5 à 15 individus, le gobie jaune a la particularité de développer un mucus amer sur le corps, une protection efficace contre les prédateurs ! La couleur jaune de sa robe, trop voyante pour le dissimuler, aurait un message visuel à transmettre : « Attention je suis toxique » – on appelle ça l’aposématisme.

Considéré comme « préoccupation mineure » sur la liste rouge de l’UICN, le gobie jaune est néanmoins vulnérable à l’évolution de son unique habitat, le récif corallien qui subit les effets du changement climatique, notamment des épisodes de blanchissement.

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Crédits photos : Dominique Mallevoy, Adeline Beyaert, Corinne Rybakowski