Le fou du Cap Morus capensis est un oiseau marin, une « torpille du ciel » qui peut plonger dans l’océan pour y capturer ses proies à une vitesse de 100 km/h.
En effet, sous l’eau, le fou du Cap se transforme. Il devient sous-marin avec ses doigts palmés qui l’aide à avancer et ses ailes qui deviennent nageoires. Son bec acéré lui permet de capturer ses proies, principalement des sardines.
Le fou du Cap se rencontre au large des côtes de l’Afrique, situées entre le canal du Mozambique au golfe de Guinée.
Le fou du Cap, comme le rorqual de Bryde ou l’espadon-voilier, profite de la manne que représente le sardine run, ce rassemblement de plusieurs milliards de sardines au large des côtes sud-africaines. Cet oiseau marin peut parcourir jusqu’à 450 km en une journée à la recherche de nourriture.
Il se nourrit principalement de poissons pélagiques qui se déplacent en bancs comme l’anchois Engraulis capensis, la sardine Sardinops sagax ou le saure Scomberesox saurus, ainsi que des déchets rejetés par les bateaux de pêche, y compris les poissons démersaux. Son régime alimentaire suit les fluctuations d’abondance de ces espèces en Afrique du Sud.
Le fou du Cap a une taille entre 84 et 94 cm, il est élancé, sa tête est jaune pâle, les yeux soulignés de noir. Le corps des oiseaux adultes est blanc avec la queue et le bout des ailes noirs. Les oiseaux immatures ont un plumage brun foncé qui montre de plus en plus de plumage adulte après un an. Son cri au sein de la colonie s’apparente à un râle alors qu’il est silencieux en mer.
Cette espèce strictement marine vient se reproduire sur de petites îles plates ou en pente douce au large de l’Afrique du Sud. Elle se concentre sur 6 îlots. La majorité des oiseaux reste dans un rayon de 500 km autour de leur site de reproduction.
La population de fous du Cap est composée de 80 000 à 100 000 couples qui se reproduisent entre septembre et avril. Un seul œuf est couvé pendant un mois et demi et donne naissance à un jeune qui quitte le nid après 3 mois.
Les menaces
- La population a été menacée par les perturbations causées par l’exploitation du guano (les manchots du Cap ont également été menacé par ce même problème).
- La surpêche de la sardine et le déplacement vers l’est des populations de poissons épipélagiques, base du régime alimentaire du fou du Cap sont des menaces pour sa survie. En effet, le manque de nourriture a un impact sur la condition physique des adultes et le taux de croissance des poussins.
- L’otarie du Cap Arctocepalus pusillus est un prédateur qui attaque les jeunes dans les colonies. La mouette mélanocéphale Larus dominicanus et le grand pélican blanc Pelecanus onocrotalus attaquent les poussins.
- Les tempêtes et la hausse du niveau de la mer menacent l’habitat et les colonies.
Le fou du Cap est une des figures impressionnantes que vous pourrez découvrir dans l’expérience Grand Large.
Cette expérience immersive inédite en réalité augmentée, imaginée par SAOLA Studio, vous emmène à la rencontre des géants du grand large et des espèces de la haute mer face au grand bassin de l’exposition Voyage en haute mer.
Découvrez les autres animaux de l’expérience Grand Large : requin-baleine, poisson-lune, tortue luth, méduse à crinière de lion, dauphin tursiops, rorqual de Bryde, espadon voilier et sardine.

Source : UICN https://www.iucnredlist.org/species/22696668/132587992
https://www.oiseaux.net/oiseaux/fou.du.cap.html
http://datazone.birdlife.org/species/factsheet/22696668
Crédit photo : Avitopia www.avitopia.net – CC BY-SA 3.0 /Wikimedia